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Quelques livres réalisés

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J'ai fait ma première rentrée scolaire le premier octobre 1956 à Abomey, au Dahomey, où je suis né. J'avais eu six ans le premier avril. Le Dahomey était alors une colonie de l'Afrique Occidentale française, rebaptisée Bénin quelques années après l'indépendance en 1960.

C'est mon père qui m'avait conduit à l'école. C'était une institution tenue par des religieuses, il y travaillait comme maçon et était bien connu des Soeurs. Nous avons été accueillis par Soeur Bernadette, une femme très imposante. Jusqu'à cet instant je n'avais encore jamais vu d'hommes ou de femmes blancs, quelle surprise ! Alors que la religieuse me prenait par la main pour m'accompagner jusqu'à la salle de classe, je me mis à hurler. J'étais terrorisé en me demandant, je m'en souviens très bien, quelle était cette sauvage qui m'emmenait ! Elle me tenait fermement mais je dois dire tendrement. Elle se mit à me parler doucement et petit à petit je réussis à me calmer. Soeur Bernadette n'était finalement pas le sauvage que j'avais craint.

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Nous n’avions pas voyagé depuis bien longtemps, et cette fois l’occasion se présentait : un voyage en petit comité au Vietnam. Une occasion à ne vraiment pas manquer ! Nous étions tout de même un peu dubitatifs, tant de projets toutes ces dernières années s’étaient présentés et pour différentes raisons ne s’étaient jamais réalisés, que je le savais, Josiane n’y croirait qu’une fois assise dans l’avion et l’appareil décollé !

Les mois passaient et petit à petit nous nous habituions à cette idée. Début janvier, la date approchant, je pris les billets d’avion : Paris Bangkok Hanoi et retour Ho-chi- min Ville (Saigon) Bangkok Paris. Finalement aucune catastrophe habituelle ne semblant se profiler à l’horizon, nous nous décidâmes à nous rendre à la FNAC, nous procurer un peu de documentation sur le pays. Le départ était dans les quinze prochains jours !  Les guides nous présentaient un pays attrayant, ouvert depuis peu au tourisme mondial et certainement encore très naturel, très authentique. Il faut dire que pour les gens de notre génération, nés après 1950, Le Vietnam c’était cette guerre épouvantable menée par les Américains, désapprouvée par la majorité de la jeunesse mondiale et à l’origine des mouvements beatniks, Peace and Love de la fin des années soixante, « Paix au Vietnam », le slogan des nombreuses manifestations de ces années là reste gravé dans nos mémoires. Vietnam était synonyme de guerre. Se rendre dans ce pays pour y faire du tourisme me paraissait encore à ce jour presque incongru, tant cette population avait souffert. A l’inverse, pourquoi ne pas participer au renouveau et à l’ouverture, enfin, de ce pays en allant le visiter.

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Monsieur le maire Jean Valenet, que nous avions convié à l’évènement, a lui aussi été très agréablement étonné, et en partageant une coupe de champagne et une part de galette, dans l’enthousiasme m’a lancé :

  • Mais Hervé, pour l’année prochaine vous devriez prendre l’Aréna ! 

Et moi, un peu présomptueux, je me suis entendu lui répondre :

  • Eh bien monsieur le maire, pourquoi pas !

L’Aréna était une nouvelle salle polyvalente dont s’était dotée la commune, bel endroit presque prestigieux mais … bien grand ! qu’importe, sûrs de nous, un peu fous, nous nous sommes lancés. 

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Mes parents travaillaient à la ferme avec mes grands-parents, Louis mon père, s’est installé officiellement agriculteur en 1960 à l’âge de 31 ans et travaillait alors avec mon grand-père Henri, né en 1900. Quand je parle de mon père et de mon grand-père travaillant à la ferme, je parle aussi de ma mère Yvette, de ma grand-mère Juliette (officiellement Marie-Louise) et de ma tante Ginette la sœur de mon père, elle était célibataire et vivait avec nous. Elles prenaient toutes les trois une part très importante au fonctionnement de l’exploitation, à cette époque les travaux se faisaient essentiellement manuellement et les labeurs avec un L majuscule étaient le lot quotidien.

Il y a souvent un « avant » et un « après », avant Samuel menait sa vie comme il l’avait vu faire par son père, en bossant, en apportant de quoi bien vivre à sa famille sans trop écouter son entourage ni se préoccuper du reste, jusqu’au jour où tout cela n’a plus tenu. Alors le grand bouleversement est arrivé et progressivement, avec foi et pragmatisme la prise de conscience a débuté le conduisant certainement vers des jours meilleurs …

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